Accueil / Travaux d'élèves / Concours : une élève du lycée Lyautey reçoit les félicitations du Plumier d’Or !

Concours : une élève du lycée Lyautey reçoit les félicitations du Plumier d’Or !

Date de publication : 16 juin 2021

 

Depuis 1996, l’association DLF (Défense de la langue française) propose aux collèges de France et de l’étranger un concours destiné à récompenser les élèves de 4e qui maîtrisent le mieux la langue française. 

Le concours se réfère au programme officiel de l’Education Nationale, et comporte deux parties :
– Des exercices de langue qui seront notés par le professeur de la classe, à l’aide du corrigé fourni.
– Une expression écrite qui sera évaluée par le jury du Plumier.

Objectif, permettre aux professeurs de français d’inclure dans le contrôle continu une épreuve intéressante pour toute la classe et stimuler l’intérêt de leurs élèves pour la langue française.

Cette année le concours a fédéré 248 établissements et plus de 17 400 élèves inscrits, dont une lauréate du lycée Lyautey que nous félicitons ! Bravo Lina Bargach d’avoir si bien défendu la langue française !  

Télécharger (PDF, 436KB)

 

Découvrez le texte de Lina Bargach (411) proposé pour le concours :

lina bargach 411

Le vendredi treize mars, j’ai appris que le Maroc serait confiné. Au début, nous pensions que le confinement durerait deux semaines seulement, mais non, il a duré quatre mois ! Cela est sûr, c’était une expérience inoubliable ! Le monde s’était arrêté, les rues étaient vides, les supermarchés dévalisés, tous les commerces fermés. Ce confinement m’a permis de prendre du recul, il m’a montré que tout est possible en un claquement de doigts, que finalement nous ne contrôlons rien ! Au début, tout se passait bien, nous commencions les cours à distance, je m’habituais. Mais à un moment, ma vie sociale me manquait, voir des gens me manquait, aller au restaurant me manquait, voyager me manquait, aller à l’école me manquait. “Oui”, le confinement m’a fait regretter de ne pas aller en classe. Mais il y a toujours un bon côté des choses. Peut-être que je n’ai pas appris à additionner les nombres relatifs mais j’ai appris à me connaître. J’ai pu me recentrer sur moi-même. J’ai pu apprendre la valeur de la famille, des proches.

Personne n’aurait pu imaginer que le temps se serait arrêté comme si l’humanité n’existait plus. Un si petit virus a pu faire de si grands changements !

Aujourd’hui, quand je sors, je profite de l’air, du ciel bleu, de la vie. Donc “non”, je ne regrette pas ce confinement car il m’a appris à profiter, à me rendre compte de tout et de rien. Il m’a appris à vivre comme si chaque jour était le dernier.

Découvrez également le texte de Lilia Boudis (411) une autre camarade de classe qui a participé au concours : 

Le confinement, cette action d’enfermer, le terme utilisé est approprié : des personnes innocentes chez elles, afin de de les protéger d’un éventuel danger. Cette fermeture de la nation a engendré la fermeture des écoles ! Cette fermeture a été, pour ma part, positive. Nous avons pu nous retrouver avec nous-mêmes. Nous avons pu approfondir nos connaissances en informatique. Mais après un certain temps, je préférais  le visage de mes professeurs, que l’écran de mon ordinateur. Je préférais la foule durant la récréation, que mes cahiers manquant d’organisation. Ce rayon de soleil qui traversait la vitre de la salle et venait me réchauffer la main, me manquait. Les fleurs multicolores qui s’agitaient en présence de légère brise, me manquaient. La couleur pâle des rideaux des salles, me manquait. Les hautes portes bleues qui m’avaient accueillie tant de fois me manquaient. Pour combler ces manques que je ne parvenais à consoler, je me résolus à imaginer la sortie, l’ouverture des portes, le retour à l’école. Mes retrouvailles avec mon établissement avaient une sensation de fantastique. Dans mon premier rêve, je courais dans le jardin de l’école, il m’arrivait de m’arrêter pour profiter de cette vue que je convoitais tant ! J’étais admirative face au spectacle auquel j’assistais. Je ressentais un sentiment de découverte, d’inconnu. Des éléments banals me fascinaient. Puis, je me souviens de m’être écroulée sur le sol goudronné, et d’avoir laissé couler une larme chaude le long de ma joue. Je ne l’ai pas essuyé, je l’ai laissé couler. Dans cette larme, la douleur naviguait. Dans cette larme, la tristesse naviguait. Plus tard, je compris que cette larme ne faisait qu’augurer la douleur ressentie par mon âme durant cette fermeture.

Pour obtenir plus d’informations sur le concours, nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant : http://www.langue-francaise.org/Concours.php